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Cantique des cantiques 7.12-8.14
12Viens, mon bien-aimé, sortons dans la campagne pour passer la nuit au village! 13Dès le matin nous irons aux vignes pour voir si la vigne pousse, si la fleur s'ouvre, si les grenadiers fleurissent. Là je te donnerai mon amour.
14Les mandragores diffusent leur parfum, à nos portes se trouvent tous les meilleurs fruits, nouveaux et anciens. Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi1Si seulement tu étais comme mon frère, si seulement tu avais été allaité par ma mère! Je te rencontrerais dehors, je t'embrasserais et l'on ne me mépriserait même pas. 2Je te conduirais, je t'amènerais chez ma mère, tu m'instruirais et je te ferais boire du vin parfumé, du jus de mes grenades.
3Que sa main gauche soutienne ma tête et que de sa main droite il m'enlace!
4Je vous en supplie, filles de Jérusalem, ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour avant qu'elle ne le veuille!
5Qui est celle qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé? La jeune femme Je t'ai réveillé sous le pommier. C'est là que ta mère est tombée enceinte de toi, c'est là qu'elle est tombée enceinte et t'a donné le jour.
6Fais de moi comme une empreinte sur ton coeur, comme une empreinte sur ton bras, car l'amour est aussi fort que la mort, la passion est aussi inflexible que le séjour des morts. Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l'Eternel.
7Les grandes eaux ne pourront pas éteindre l'amour, ni les fleuves le submerger. Même si un homme offrait tous les biens de sa maison contre l'amour, il ne s'attirerait que le mépris.
8Nous avons une petite soeur qui n'a pas encore de poitrine. Que ferons-nous de notre soeur, le jour où on la réclamera? 9Si elle est un rempart, nous construirons sur elle des créneaux en argent; si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre.
10Je suis un rempart et mes seins sont comme des tours. A ses yeux, j'ai été pareille à celle qui trouve la paix.
11Salomon avait une vigne à Baal-Hamon. Il a confié la vigne à des gardiens: chacun apportait 1'000 pièces d'argent pour récolter son fruit. 12Ma vigne à moi, je la garde. A toi, Salomon, les 1'000 pièces, et 200 à ceux qui gardent son fruit!
13Habitante des jardins, des compagnons prêtent attention à ta voix. Fais-la-moi entendre!
14Prends la fuite, mon bien-aimé! Montre-toi pareil à la gazelle ou au jeune cerf sur les montagnes aux aromates!
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UNE « NOUVELLE ÈVE »
- 1 Le verbe hébreu traduit par « s’appuyer sur » (8.5) n’apparaît qu’ici dans la Bible hébraïque, mais dans la littérature juive ultérieure, il a pris le sens de « se joindre, s’attacher à, se faire apprécier de ».
- 2 Le sceau permettait aux anciens de signer et de conclure des affaires. Il leur était aussi indispensable qu’un téléphone portable à nos contemporains !
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A méditer
« Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort ni la vie… rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, notre Seigneur. » (Rm 8.38-39, TOB)
Prier avec : les Psaumes 128-129
1Chant des montées. Heureux tout homme qui craint l'Eternel, qui marche dans ses voies!
2Tu profites alors du travail de tes mains, tu es heureux, tu prospères. 3Ta femme est comme une vigne porteuse de fruits dans ton foyer, tes fils sont comme des plants d'olivier autour de ta table. 4C'est ainsi qu'est béni l'homme qui craint l'Eternel.
5L'Eternel te bénira de Sion, et tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie, 6tu verras les fils de tes fils. Que la paix soit sur Israël!
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1Chant des montées. On m'a souvent combattu depuis ma jeunesse - qu'Israël le dise -
2on m'a souvent combattu depuis ma jeunesse, mais on ne m'a pas vaincu. 3Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de longs sillons. 4L'Eternel est juste: il a coupé les cordes de ces méchants.
5Qu'ils soient couverts de honte et qu'ils reculent, tous ceux qui détestent Sion! 6Qu'ils soient comme l'herbe des toits qui sèche avant qu'on l'arrache: 7le moissonneur n'en remplit pas sa main, celui qui lie les gerbes n'en fait pas une brassée 8et les passants ne disent pas: «Que la bénédiction de l'Eternel soit sur vous!» Nous vous bénissons au nom de l'Eternel!
À la fois fragile et initiatrice
Le Cantique présente cette nouvelle Ève « appuyée sur son bien-aimé » (8.5), donc vulnérable, qui demande à être « enseignée » (8.2). Ce faisant, elle crée des liens avec lui, l’« apprivoise », comme disait le renard au Petit Prince, et « se fait apprécier »1 de lui ! En même temps, elle est celle qui initie, qui « éveille » à l’amour son Adam endormi (Gn 2.21), lui donne une nouvelle vie après celle que lui a donnée sa mère (8.5). Cette opération se passe comme une lente éclosion, dont elle règle la vitesse selon son bon vouloir (8.4) !Pas de corde au cou !
Les deux conjoints sont libres dans leur mariage : elle peut déclarer à sa famille qui veut décider du sort des femmes (8.8-9) qu’elle est maintenant adulte (ses seins sont formés) et qu’elle sait suffisamment bien se tenir pour que son mari soit en paix (8.10). D’ailleurs, elle lui laisse la porte ouverte : « Prends la fuite ! ». Elle le laisse libre d’être lui-même (8.14). Il est libre, mais il ne partira pas, car sa femme lui est liée comme un précieux sceau attaché à son bras2.Un amour gratuit, fort comme la mort
L’amour dont il est question dans le Cantique est gratuit : il ne se vend ni ne s’achète, comme on le fait pour une vigne avec ses récoltes : « Ma vigne à moi, je la garde » (12). C’est un amour qui lie deux êtres, un amour exclusif, que rien ne peut éteindre, car il vient de l’Éternel (8.6-7).