La supériorité du Fils sur les anges réside aussi dans le fait qu’il se soit incarné et partage une seule et même humanité avec ses frères. Pleinement homme, le Fils éternel est venu prendre part à la condition de ceux qu’il appelle désormais « ses frères » (11). Après avoir expié leurs péchés à la croix, c’est une famille qu’il présente à Dieu son Père : « Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés. » (13). Au jour du Grand Pardon (Yom Kippour), le grand-prêtre se rendait derrière le voile du lieu très saint, y aspergeait du sang des sacrifices le propitiatoire (le couvercle de l’arche de l’Alliance). Son retour parmi le peuple rempli de crainte signifiait que Dieu avait accepté les sacrifices pour l'expiation des péchés de la nation.

Par sa mort, il a vaincu la mort

Le Fils incarné a fait l’expiation des péchés comme un grand-prêtre pleinement solidaire avec la condition humaine : « Il a été tenté en tout point comme nous, mais sans commettre de péché. »¹ Il peut donc nous représenter valablement auprès de Dieu. Le Fils est aussi « vrai Dieu de vrai Dieu »², il partage tout de la nature du Père, c’est pourquoi il peut nous sauver parfaitement. Par sa victoire sur la mort, il nous délivre de la punition que méritaient nos fautes. À la croix, Jésus a déchiré l’acte de notre condamnation et dépouillé les dominations et les autorités de leur puissance³: « Ainsi, par sa mort, il a pu rendre impuissant celui qui exerçait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable » (14). Il nous a délivrés de notre assujettissement à la peur de la mort (15). « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. »⁴
Réalisons-nous l’importance de toutes ces affirmations ?