Dans notre société de l’immédiat, du tangible, du narcissisme et de l’hyperconsommation, les promesses qui concernent les choses futures, de l’invisible qui deviendra visible, n’ont pas de valeur. Ce passage nous invite à refuser cette mentalité restrictive, sans avenir et à persévérer dans la foi et l’espérance de la vie éternelle.

Souffrance et joie du salut

Les versets 32 et 33 nous laissent entrevoir la souffrance endurée par les chrétiens, que cela concerne des abus verbaux ou physiques en public, ou encore des confiscations de propriétés et de biens. Tout comme nous sommes appelés à être partenaires avec Christ dans la souffrance, en tant que corps du Christ, nous nous devons d’être partenaires dans la souffrance des autres (33). Ainsi les destinataires de la lettre prennent soin des chrétiens moins fortunés qu’eux : ceux qui sont enchaînés en prison, par exemple (34 ; 13.3). Malgré l’épreuve, ces croyants sont dans la joie. Ils suivent à la lettre l’exhortation de Jésus lorsqu’il dit : « Heureux serez-vous quand les hommes vous insulteront et vous persécuteront » (Mt 5.11-12). Cette joie vient du salut, le salut par la foi. La foi en Christ est la plus grande richesse qui soit et qu’aucun voleur ne peut nous enlever.

Endurance et fidélité

Certains des destinataires sont découragés. Ils ont tant espéré et prié pour la seconde venue du Christ… Alors pourquoi n’est-il pas encore revenu ? Les paroles prophétiques d’Ésaïe et d’Habacuc aux versets 37-39 les encouragent à l’endurance. Ils se doivent de faire confiance aux promesses de Dieu et d’être patients afin de lui plaire. Allons de l’avant dans notre foi afin d’être fidèles à notre Dieu qui est fidèle envers nous. Les versets 38-39 introduisent le thème de fidélité, sujet du chapitre 11.